Vraiment je voulais que ce soit le vide total dans mon corps, dans mon esprit pour le laisser habiter par ce qui se passait vraiment à ce moment-là de l’impro, sans avoir d’attente sur ce que ça pourrait produire et sur ce à quoi ça pourrait servir par la suite, à retravailler pour une création, une performance ou un atelier, c’est vraiment l’instant du moment présent. Et je sentais ça plus juste, plus vrai, par rapport à mes mécanismes de fonctionnement du corps, à mes habitudes gestuelles, corporelles, je sentais qu’il y avait autre chose qui circulait dans le corps et transparaissait dans les mouvements et peut-être aussi dans l’énergie que je peux trouver parfois assez linéaire dans mes impros, là ça pouvait être surprenant pour moi-même en fait, ce qui arrivait dans le corps, ce qui était proposé par mon corps et qui n’était pas programmé, ça peut être des microsecondes d’anticipation de ce qu’on va faire avec le mouvement, le corps, mais là je sentais qu’il n’y avait pas ça et c’est ce que je cherchais.